• 1943

     

     

    Crédits photo (creative commons) : olivander

     

     

    Le 29 janvier 1943

    Il y a longtemps que je n'ai pas pris la plume et pour cause. J'étais tellement épuisée des souffrances qu'on nous infligeait. Pour repas nous n'avons droit qu'à un croûton de pain rassis et un bol de soupe.  Des prisonnières sont tellement affamées que la nuit, elles mangent les cadavres de celles décédées. Elles mangent mêmes les mourantes. Je ne ferait jamais ça. Jamais, je ne deviendrait cannibale. Les Nazis espèrent que nous devenions des animaux et nous traitent comme des animaux. J'ai été relayée au confectionnement des vestes militaires. Mais bien vite, les Nazis m'ont fait faire des corvées épuisantes. Je devais porter des brouettes de pierres de 50 kilos et les emmener de l'autre côté du camp. Pour ce faire nous étions obligées de passer par l'escalier de la mort. Si nous marchions trop lentement, les Nazis bousculaient quelqu'un qui roulait jusqu'en bas. Cette personne entrenait des malheureux avec elles et plusieurs dizaines de personnes mourraient de cette façon.

    Le 5 juin 1943

    J'ai encore changée de secteur. On m'a offert comme cobaye du Dr Müller. Lors de sa dernière expérience, il m'a mit une petite cage sur le bras où des moustiques atteint du malaria tournait dans tous les sens. Grâce à mon système immunitaire très développé, j'ai pu survivre. Mais mes neuf compagnes moururent sur la quinzaine de jours qui suivirent cette expérience. Elles s'affaiblissaient de jours en jours et puis un matin, elles ne se sont plus relevées. Elles étaient morte.

    Le 31 septembre 1943

    J'étais un squelette ambulant. Je n'avais plus que la peau sur les os. En arrivant à Auschwitz, j'avais 16 ans et je pesais 54 Kilos. 8 mois plus tard, je pesais 29 kilos.

    Le 15 octobre 1943

    Aujourd'hui, comme tout les jours, les capos ont faits l'appel. Certaines était trop faibles pour marcher que nous avons dut les porter jusqu'à... Jusqu'à ce que les SS nous ordonnent de les laisser. Nous les avons donc laissées tomber pour les voir succomber à leurs blessures. Les SS les ont battues avec leurs crosses. D'autres sont tombés dans l'étang. Si elles essayaient de remonter à la surface pour survivre, les SS maintenait leur tête sous l'eau.

    Le 28 octobre 1943

    Depuis quinze jours, l'hiver c'est installé. Il neige 24 heures sur 24. Nous portons des petites chaussures qui ne tiennent pas chaud du tout. Ce sont des sortes de mocassins. Nos pieds sont frigorifiés. Il commence à geler sous l'effet du froid. Le froid engourdis nos mains, nos gestes.

    Le 30 octobre 1943

    Beaucoup ont attrapé le typhus. La nuit pour aller aux toilettes, il faut marcher sur les cadavres de celles qui sont mortes en y allant ou en y revenant. Des fois, ont marche sur des filles qui sont en train de mourir.

    Le 31 octobre 1943

    Je me sens seule. Abandonnée de tous, sans mes parents, sans mes sœurs, sans personne. J'ai faim, je suis fatiguée. Je souffre... Pourquoi tant d'horreur ? J'ai peur de mourir. Je dépéris.

    Le 26 novembre 1943

    J'ai été évacuée à Bergen-Belsen. Les conditions de vie ici, sont bien pire qu'à Auschwitz-Birkenau.

    Nous sommes plus qu'humiliées, nous sommes déshumanisé. La nuit, des fois, je repense à avant, à quand j'étais une enfant insouciante. Je repense à mes parents, je me demande ce qu'ils sont devenus. Je me demande s'ils sont encore en vie, où s'ils ont été à la chambre à gaz des leurs arrivés. Je me demande si les travaux qu'ils ont eu à faire, n'ont pas été trop dur, ou trop harassant.

    Le 24 décembre 1943

    Pour Noël, ont nous à demandés de chanter, ou de danser. Je n'ai rien fait. Ou plutôt j'ai chantée mais pas avec mon cœur, mon cœur était loin. Très loin. Il était à Amsterdam. Il se demandait où était mes parents. Mon cœur repensait aux veillées de Noël, si animées, si joyeuse ou j'étais resplendissante dans la robe que maman m'achetais chaque année avant les fêtes. Mon cœur repensait à avant.

    Le 31 décembre 1943

    C'est affreux. Plus j'y repense et plus j'ai envie de mourir. Te rends tu compte ? Je repense au jour joyeux, au fêtes que nous faisions pour le changement d'année. Mes parents me cageolait, mon oncle et ma tante aussi. Je repense à mes sœurs l'année dernière. Papa et maman avait pus leurs acheter une poupée. Elles étaient si heureuse. Maintenant, plus rien ne me rattache à la vie. Je me demande si je ne vais pas me laisser mourir. Non, il faut que je me ressaisisse. Ce serais faire le jeu des Nazis, nos ennemis. Et puis je sais que papa et maman aurait été fier de moi.

     


  • Commentaires

    1
    alex
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 22:01

    Des deux, c'est celui-ci que je préfère. On s'attache plus vite au personnage, et on a envie de l'aider. Tu vas faire une suite?

    2
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 09:15

    Oui, je vais faire une suite que je copte poster dans le week-end ! 

    3
    CoeurVanille
    Samedi 18 Juillet 2015 à 20:50

    C'est super beau et triste à la fois. Je viens d'y aller car tu avais mis l'adresse. Ce n'est que le premier récit que je lis mais je compte bien lire les autres. Tu as un don pour l'écriture. Tu devrai nous aider à faire "Le tutu de l'Étoile", tu ne voudrais pas?


     

    4
    CoeurVanille
    Samedi 18 Juillet 2015 à 20:50

    Au fait, c'est Éléonore des colombes du roi soleil

    5
    Dimanche 19 Juillet 2015 à 09:27

    Merci beaucoup Eléonore ! En fait, je n.arrive pas a imaginer une suite pour le "tutu de l'étoile". Mais j'essaye,. Promis, dès que je trouve une suite, je la poste.

    6
    CoeurVanille
    Dimanche 19 Juillet 2015 à 18:20
    Oki:-)
    7
    Lélé Jess ;)
    Mardi 28 Juillet 2015 à 23:42

    Comme je te l'ai déjà dit, c'est super :)

    Si je devais te donner un petit conseil, ce serait de faire attention à deux trois points grammaticaux par-ci par-là,  aux temps (par exemple: "Je devais porter des brouettes de pierres de 50 kilos et les emmener de l'autre côté du camp. Pour ce faire nous devons passer par l'escalier de la mort. Si nous marchions trop lentement, les Nazis bousculaient quelqu'un qui roulait jusqu'en bas." Petit mélange de temps ^^) et aux répétitions (même passage: répétition de "devoir").

    Voilà voilà ;)

    8
    Mercredi 29 Juillet 2015 à 17:46

    Oui, je sais pour la conjugaison, ce n'est pas mon fort. Pour la répétition, je vais voir ce que je peut faire pour modifier. 

    9
    Margaux (du fow')
    Jeudi 24 Décembre 2015 à 11:09

    C'est super! Comme le dit Alex, on s'attache vite au personnage.

      • Samedi 26 Décembre 2015 à 13:07

        Merci beaucoup !! 

      • Jeudi 31 Décembre 2015 à 14:47

        C'est normal Bleuia!

        (C'est mon pseudo eklablog)

      • Samedi 2 Janvier 2016 à 13:57

        Ok !! 

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